Pankreas Klinik Schweiz
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Pancréas normal

Qu’est-ce qu’un cancer ?

En théorie, le cancer peut se produire dans n’importe quel organe du corps humain. Les différentes cellules commencent à se reproduire en plus grand nombre que la normale, le tissu environnant ne peut pas controler leur croissance et ces cellules s’échappent et s’établissent dans d’autres tissus ou organes.
Le cancer se produit généralement en raison de mutations génétiques acquises ou congénitales. Dans beaucoup de cas, on ne connaît pas ce qui cause ces mutations. Le cancer non traité se développera de manière incontrôlée et détruira les fonctions des organes qu’il infiltre.

Le plus grand danger est le fait que les cellules cancéreuses peuvent être transportées dans d’autres organes par l’intermédiaire de la circulation sanguine et du système lymphatique (c.-à-d. formation des métastases). Le but de n’importe quel traitement chirurgical est l’enlèvement complet du cancer, c’est ce que les médecins appellent la 'chirurgie curative '.

Si la chirurgie est exécutée principalement pour soulager les symptômes (par exemple pour réduire la douleur ou pour rétablir les obstructions), le terme de « chirurgie palliative » est employé. Les cellules cancéreuses peuvent demeurer dans le corps même si la chirurgie curative est appliquée, car quelques cellules cancéreuses non détectées auraient pu se propager ou créer des métastases dans un tissu environnant ou dans d'autres organes.

Si une tumeur ne peut pas être complètement enlevée, la chimiothérapie ou la radiothérapie peuvent également être recommandées pour ralentir la croissance des cellules ou pour réduire les symptômes provoqués par les restes de cette tumeur. Les effets secondaires graves, tels que la nausée et la chute de cheveux, qui auparavant étaient tout à fait courants lors de ces traitements, sont maintenant beaucoup moins fréquents pour les chimiothérapies et radiothérapies modernes. Pour améliorer l’efficacité des traitements du cancer, il est important de poursuivre la recherche clinique.

En recherche clinique les patients sont groupés selon le traitement (c.-à-d. traditionnel contre le traitement expérimental). Ainsi les résultats peuvent être évalués quant à leur efficacité. Le meilleur traitement pour le patient sera toujours prioritaire.

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Canal principal du pancréas

Image du canal principal du pancréas avec différentes formes de cancer. (image ERCP)

Qu’est-ce que le cancer pancréatique ?

Cette tumeur maligne se développe habituellement dans les canaux de la tête du pancréas. Sa croissance mènera habituellement à un défaut de fonctionnement du pancréas ou à une obstruction de l’écoulement de bile dans les intestins. Progressivement la tumeur affectera les vaisseaux sanguins, les nerfs et les noeuds lymphatiques environnants. Quand cette phase est atteinte, les cellules cancéreuses migreront et des métastases seront trouvées dans d’autres organes. Parfois, le cancer a atteint un état généralisé qui ne permet pas être traité localement par la chirurgie.

La croissance cancéreuse dépend de différents facteurs. Quelques cellules sont très agressives et croissent rapidement; certaines ont conserver certaines caractéristiques et se développent beaucoup plus lentement. L’âge du patient, la santé générale et le système immunitaire (qui peut être entre autre perturbé par le tabagisme et la consommation excessive de boisson alcoolisée) jouent un rôle important dans le développement de ce cancer. Habituellement les patients souffrant du cancer du pancréas sont âgés de 60 ans et plus. Toutefois, dans des rares cas, des personnes plus jeunes peuvent aussi en être affectées.

Une tumeur dans la tête du pancréas peut également bloquer le canal pancréatique principal, empêchant ainsi les enzymes digestives qui sont produites dans le pancréas d’atteindre les intestins. Ceci mène à une mauvaise digestion, à une perte de poids et à des diarrhées. Ces symptômes peuvent être soulagés par la prise d’enzymes pancréatiques sous forme de comprimés, ou en dégageant l’obstruction dans le canal pancréatique principal.

Souvent les symptômes du diabète sucré apparaissent avant que le cancer pancréatique soit diagnostiqué. Le diabète sucré peut cependant apparaître après le diagnostic du cancer et après une opération sur le pancréas. La forme la plus commune de cancer pancréatique surgit dans les cellules du canal de la tête du pancréas.

L'évolution du cancer est tout à fait similaire lorsque la tumeur ne provient pas du tissu pancréatique lui-même, mais du canal biliaire profond (qui traverse la tête du pancréas) ou de la papille (le canal qui conduit le pancréas et la bile dans le duodénum). Ces formes ont l'avantage d'être rapidement détectées grâce à un ictère (jaunisse) précoce.

Enfin, il existe des formes kystiques de cancer du pancréas qui se distinguent souvent mal des tumeurs bénignes ou des pseudokystes en cas de pancréatite chronique. Dans ce cas, il faut beaucoup d'expérience avant et pendant l'opération pour trouver le traitement approprié.

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Carcinome de la tête du pancréas

(zone de couleur violette)

Comment le cancer pancréatique se développe-t-il ?

Ces dernières années, la recherche fondamentale employant des méthodes de biologie moléculaire a mené à une extension significative de notre connaissance au sujet de la genèse du cancer pancréatique. Les scientifiques ont observé la présence de différents facteurs stimulants la croissance cellulaire (facteurs de croissance), ou/et des changements (mutations) dans certains gènes.

Ces gènes règlent la croissance de cellules et la mort programmée des cellules (apoptoses). Cependant, quand une mutation se produit dans ces gènes, les cellules pancréatiques cancéreuses tendent à se développer plus rapidement que le tissu sain. Ces changements sont responsables de la résistance des tumeurs à la chimiothérapie et à la radiothérapie. Davantage de recherches sont nécessaires sur le cancer pancréatique afin de pouvoir connaître exactement le caractère de ces changements pour que ceux-ci puissent servir de base au développement de nouveaux traitements.

La recherche permettra de développer des méthodes améliorées pour combattre le cancer pancréatique.

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Carcinome du corps pancréatique

(zone de couleur violette)

Quels sont les symptômes de ce cancer ?

A ses débuts, le cancer pancréatique ne présente aucun symptôme caractéristique.

En général, on observe une détérioration de l’état général, souvent le patient souffre d’une perte d’appétit et de poids. Souvent les patients se plaignent de douleurs diffuses dans l’abdomen supérieur, celles-ci peuvent parfois se propager dans le dos et augmenter graduellement en intensité, proportionnellement en avancement de la maladie.

Les tumeurs situées dans la tête du pancréas peuvent perturber l’écoulement de la bile. Ceci mène à l'ictère, qui est accompagné de selles sans couleur, d’urine foncée et de démangeaison. Le présence de douleur et de fièvre avec ce type d’ictère doit être interprétée comme un signe clair de danger. Le diabète sucré se développant pour la première fois est un autre signe commun de cancer pancréatique.

Quelles en sont les causes ?

Les causes exactes du cancer pancréatique demeurent actuellement inconnues. Le seul facteur de risque connu est le tabagisme. La consommation excessive de café et/ou un penchant pour les repas gras n’ont pas été reconnus comme causes du cancer pancréatique. Une consommation accrue d’alcool mène à un plus grand risque de développer la maladie et est aussi une cause probable. On a cependant établi que des prédispositions génétiques existent, car la maladie est plus fréquente dans certaines familles.

Comment le cancer pancréatique peut-il être détecté à ses débuts ?

Malheureusement, actuellement, il est rares de le détecter à ses débuts. Les procédures médicales de détection d’un cancer pancréatique naissant n’existent pas. Cependant, une recherche intensive est effectuée pour améliorer les chances de cette détection, et ce qui mènera certainement à de nouveaux tests diagnostiques plus performants.

Quels traitements existent pour le cancer pancréatique ?

La chirurgie, (enlèvement de la tumeur) est le seul traitement qui peut guérir. La chirurgie n’est seulement possible, si les cellules cancéreuses ne se sont pas propagées dans d’autres organes, tels que le foie, les poumons ou les organes environnants. Dans ces cas il sera impossible de l’enlever complètement.

L’expérience prouve que seulement 25% des patients avec un cancer pancréatique peuvent être traités par la chirurgie. D’autres organes seront également enlevés si la position de la tumeur le rend nécessaire.

À une étape avancée de la maladie, l’enlèvement complet de la tumeur est souvent impossible. La thérapie visera alors à soulager les symptômes du patient. Le drainage de la bile doit être rétablit si le canal choledoque est obstrué et le patient souffre de jaunisse. Ceci peut être fait en endoscopie en insérant un tube plastique dans le canal cholédoque, ou par un procédé chirurgical, connu sous le nom d'anastomoses biliodigestive, lorsqu’une anse de l’intestin est suturé par-dessus le canal choledoque, pour assurer le drainage de la bile. Si la tumeur se développe dans le duodénum, elle obstruera le passage de la nourriture, c.-à-d. la nourriture ne peut pas passer facilement ou pas du tout de l'estomac à l'intestin. Pour pallier à cette situation, la chirurgie peut rétablir le passage de la nourriture par une opération connue sous le nom de gastroenterostomie (ce procédé joint l’estomac au petit intestin).

Les bienfaits de la radiothérapie et/ou de la chimiothérapie dans le traitement du cancer pancréatique ne sont pas et des efforts sont faits pour développer de nou- velles formes plus efficaces de traitement. Une gamme de nouveaux traitements convainquant est soumise actuellement à des tests cliniques.

Quelles sont les conséquences permanentes du cancer pancréatique et quelle forme de soins ultérieurs existe ?

Beaucoup de patients souffrent du diabète sucré avant que le cancer pancréatique ne soit diagnostiqué. La condition se stabilisera habituellement après la chirurgie, parfois cependant elle peut se détériorer.

Dans la plupart des cas, l’administration d’insuline est nécessaire. L’enlèvement d’une partie du pancréas mènera à une production réduite d'enzymes digestives, qui à leur tour causeront une perte de poids, des ballonnements ou des diarrhées. Cette condition peut être traitée facilement avec un médicament contenant des enzymes pancréatiques. Après la chirurgie, les patients doivent être régulièrement surveillés par des contrôles médicaux, des tests en laboratoire et par imagerie radiologique (ultrasons, CT-Scan, MRT).

Des problèmes résultant de la chirurgie peuvent être détecté et des récidives de tumeur peuvent être détectées précocément. Le traitement peut être adapté au besoin. Ces tests sont effectués en collaboration avec le médecin traitant. Souvent, un traitement additionnel, par exemple chimiothérapie, peut être administré dans le cadre d’études cliniques sur une base individuelle avec le patient, le chirurgien, l’oncologiste (spécialiste en cancer) et le médecin de famille.

Quelles sont les chances d’un traitement ?

Ces dernières années, la chirurgie du pancréas est devenue un procédé très sûr. Néanmoins, très peu de patients survivent les 5 premières années après l’opération, car la chirurgie aura été pratiquée trop tard. Dans les cas où la tumeur ne peut pas être enlevée, les patients survivent rarement plus de deux années. Les progrès de la recherche de ces dernières années donne l’espoir que cette situation s’améliorera de manière significative dans les années à venir. Les thérapies génétiques sont spécialement d’un grand intérêt pour la recherche sur le cancer pancréatique. La connaissance des facteurs complexes qui causent le cancer pancréatique s’est améliorée considérablement ces dernières années. Cette connaissance, combinée avec les thérapies génétiques, donne l’espoir pour une nouvelle découverte. Une évaluation réaliste de la situation montre cependant que les thérapies actuelles ne les ont pas encore matérialisés. Des études additionnelles de recherche ont pour but de mener à une meilleure compréhension des changements observés dans la structure biomoléculaire du cancer pancréatique et pour pouvoir ainsi établir la base d’une nouvelle approche pour thérapies génétiques.

Cependant, la chirurgie est toujours la thérapie la plus prometteuse actuellement.

Une partie de mon pancréas a été enlevée – que va-t-il se passer ?

Les patients qui ont eu une partie du pancréas réséquée perderont une partie de la fonction du pancréas, en rapport avec la quantité d’organe qui a été enlevée. Ceci causera les insuffisances suivantes:

  • Manque d’enzymes pancréatiques (désordres digestifs)
  • Production d’insuline insuffisante (niveaux élevés de sucre dans le sang)

Ces insuffisances peuvent être traitées par des médicaments appropriés.

Substitution d’enzymes pancréatiques

Actuellement, des médicaments qui remplacent les enzymes pancréatiques sont disponibles. Elles doivent être prises avec tous les repas. Les doses correctes changent d’un patient à un autre et sont déterminées par la nature de la nourriture prise et par les symptômes du patient.

Des sentiments de ballonnement, de diarrhées et de graisses excessives dans les selles peuvent être traités par ces médicaments. Les enzymes doivent être en contact direct avec la nourriture afin d’être efficaces et 6-12 comprimés par jour sont souvent nécessaires. Les doses peuvent changer de manière significative et sont régies par la nature du médicament (quantité d’enzymes contenues dans un comprimé) et la fonction restante du pancréas.

Les enzymes de substitution sont absorbées aisément par le corps et les patients ne souffrent pas des effets secondaires. Dans des cas très rares, ce médicament peut causer une réaction allergique.

Substitution de l’insuline

Si un désordre pancréatique ou une chirurgie a causé des taux élevés de sucre dans le sang, les patients auront besoin d’une correction du taux du sucre. Au commencement, et si les niveaux ne sont pas trop élevés, le contrôle peut être réalisé par une diète alimentaire et avec un médicament capable d’influencer les niveaux de glucose du sang. Cependant, le traitement d’insuline peut être nécessaire si la quantité des cellules produisant l’insuline dans le pancréas a été sensiblement réduite. Le traitement doit être fait sur mesure selon les besoins du patient, car une variété de types d’insuline sont maintenant disponibles. Ainsi, les préférences alimentaires du patient peuvent être respectées. Le but d’un tel traitement est le bien-être du patient et la gestion efficace des taux du sucre dans le sang. Ainsi, les médecins peuvent éviter des dommages graves à court et à long terme. La surveillance étroite, par un généraliste ou un spécialiste, est nécessaire dans la phase initiale du traitement.

Ma rate a été enlevée – que va-t-il se passer ?

Parfois la rate est enlevée pendant l’intervention chirurgicale pancréatique. La vie est possible sans rate. La rate soutient le système immunitaire. Si elle est enlevée, une personne est plus exposée aux infections bactériennes, dont certaines peuvent représenter un danger pour la vie du patient. Par exemple infection à pneumocoques Pour protéger les patients contre cette menace, des vaccins doivent être administrés.
Selon la recherche actuelle, les patients doivent recevoir ces vaccins environ encore 3 à 5 ans après l’opération. Les patients doivent consulter leur docteur s’ils souffrent d’infections et s’ils ont de la fièvre, et ils doivent informer le personnel médical qu’ils n’ont pas de rate. Le médecin décidera si un traitement avec des antibiotiques est justifié. L’ablation de la rate peut mener à une élevation des plaquettes sanguine (thrombocytes).

Il est important de garder un oeil sur ceci. Un épaississement du sang et une thrombose peut se produire si le nombre de plaquettes est à un niveau élevé. Si cela se produit, votre docteur vous prescrira un médicament pour réduire le risque de thrombose.